Par Dimitris Gatsiou
Près de deux mois après le sommet, en marge du sommet de l’OTAN de Vilnius, en Lituanie, Kyriakos Mitsotakis et Recep Tayyip Erdogan se retrouveront. Le compte à rebours s’annonce pour le quatuor des deux dirigeants, cette fois à New York, où se tient l’assemblée générale des Nations Unies. Le premier ministre grec et le président du voisin de l’Est ont fixé leur… rendez-vous à mercredi après-midi (onze heures locales du matin), reprenant le fil des négociations entamées début juillet. Cette fois, dans un contexte très éloigné des couronnes révisionnistes de la direction d’Ankara, mais aussi des mouvements provocateurs de la mer Égée et de la Méditerranée orientale, qui ont ionisé négativement l’environnement au cours de ces dernières années.
Le nouveau “rendez-vous”
Kyriakos Mitsotakis, qui part cet après-midi pour New York, ayant un calendrier de contacts dense jusqu’à vendredi, a déjà adressé ses messages à Recep Tayyip Erdogan. La capitale grecque considère comme un élément positif le rétablissement des canaux de communication avec la Turquie à tous les niveaux. Les lignes rouges du pays restent toujours fortes, Athènes s’attend à ce que la Turquie continue à avancer sur sa voie grâce à des projets de désescalade et sa stratégie a des axes stables. Axe que le premier ministre a analysé, lors de la conférence de presse qu’il a accordée, dans le cadre de l’Exposition Internationale de Thessalonique. “Pouvoir parler avec la Turquie, pouvoir accepter que nos problèmes ne peuvent être résolus que sur la base du droit international et des règles de bon voisinage. Et lorsque nous ne sommes pas d’accord, ne poussons pas les choses à l’extrême et n’ayons pas de tensions, comme ceux que nous avons malheureusement dû gérer au cours des quatre dernières années, par la faute de la Turquie”, tel était le dégoût caractéristique de Kyriakos Mitsotakis.
Selon les informations, le nouveau quatuor des deux dirigeants devrait confirmer la volonté mutuelle de calme dans les relations bilatérales et de continuité et de cohérence dans l’amélioration des relations gréco-turques. Quelque chose pour lequel, comme le commentent les responsables gouvernementaux, Ankara doit revoir son attitude agressive envers notre pays : « La Haye est encore très loin. C’est quelque chose que nous savons tous. Et les questions qui ont à voir avec la souveraineté nationale, l’intégrité nationale de le pays, sont des questions que je ne porterai jamais à la table des négociations. Elles sont en dehors de la discussion que nous avons avec la Turquie. Des questions qui ont à voir, par exemple, avec les îles de l’est de la mer Égée et avec l’auto-région. des droits évidents qui découlent de la souveraineté grecque sur ces îles. Ce sont des questions que je ne suis disposé à discuter, sous aucun prétexte, avec la Turquie”, a déclaré Kyriakos Mitsotakis, lors de la conférence de presse de dimanche. A quelques heures de la rencontre du premier ministre avec le président turc, la capitale grecque estime que le voisin de l’Est a intérêt, à l’heure actuelle, à se rapprocher de l’Occident et de l’Union européenne et à devenir un partenaire plus partenaire coopératif au sein de l’OTAN. Dans le même temps, il souligne, sur tous les tons, que le rapprochement d’Ankara avec Bruxelles passe par les bonnes relations avec la Grèce. “Je considère qu’il s’agit d’une “arme” que nous pouvons avoir entre nos mains pour une normalisation plus poussée des relations gréco-turques… C’est tout à fait acceptable lorsque nous devons gérer de grands problèmes, où nos positions sont sensiblement différentes”, qui viennent du passé, non pas d’attendre qu’ils soient résolus d’un moment à l’autre, mais de pouvoir accepter civilement que l’on est d’accord sur le fait que l’on n’est pas d’accord et que cela ne conduit pas nécessairement à une rhétorique expansive ou à une tension sur le terrain , comme nous l’avons connu au cours des quatre dernières années et que nous n’avons pas connu ces derniers mois”, a déclaré Kyriakos Mitsotakis.
Au cours de la réunion qu’ils auront, en marge de l’Assemblée générale des Nations Unies, les dirigeants de la Grèce et de la Turquie devraient définir la feuille de route pour les prochains contacts entre les deux pays. Et cette feuille de route, telle que capturée dans le récent quatuor de MM. Gerapetritis et Fidan, comprend :
-Le niveau du dialogue politique, qui débutera sous la responsabilité, du côté grec, de la vice-ministre, Alexandra Papadopoulou, le 16 octobre.
-Le niveau de mise en œuvre et de renforcement des mesures de confiance, qui débuteront dans un avenir immédiat.
-Le niveau des négociations pour la promotion de l’agenda positif, sous la direction du vice-ministre, Costas Fragogianni, qui inclura un large éventail de secteurs. Du tourisme, de l’investissement et de l’agriculture au commerce, au transport maritime et à la crise climatique.
-Le Conseil suprême de coopération, qui se tiendra d’ici la fin de l’année à Thessalonique, en présence de Kyriakos Mitsotakis et Recep Tayyip Erdogan.
Source: Capital