L’Union européenne et les États-Unis ont annoncé aujourd’hui un projet d’élaboration d’un “code de conduite” commun sur l’intelligence artificielle (IA), ouvert à tous les pays démocratiques et appliqué volontairement sur le terrain, à l’heure où les grandes puissances envisagent la mise en place de règles réglementaires.
“Dans les prochaines semaines, nous présenterons le projet de code de conduite pour l’intelligence artificielle”, a déclaré la commissaire à la concurrence Marget Vestager lors d’une conférence de presse en Suède aux côtés du secrétaire d’Etat américain Anthony Blinken.
L’objectif est “de définir des règles volontaires qui seront ouvertes à tous les pays qui partagent les mêmes valeurs”, a-t-il expliqué. L’idée de base est de présenter “très, très bientôt” une proposition définitive à laquelle les géants américains de l’industrie tels que Microsoft, Meta et Google “pourraient s’engager volontairement”, a expliqué Vestager.
Le sujet de l’intelligence artificielle était l’un des principaux sujets abordés lors de la réunion du Conseil du commerce et de la technologie (CCT) qui s’est tenue dans la ville de Luleå, dans le nord de la Suède. Le créateur du bot révolutionnaire ChatGPT, Sam Altman, était également présent.
Le CCT, auquel participent les États-Unis et l’UE, a été créé en 2021 dans le but de tourner la page des “turbulences commerciales” de la présidence Trump.
“L’UE et les États-Unis partagent l’opinion commune selon laquelle les technologies d’intelligence artificielle offrent de grandes opportunités mais présentent également des risques pour notre société”, ont-ils déclaré dans leur communiqué final.
L’UE veut être la première au monde à disposer d’un cadre législatif complet et obligatoire pour limiter les risques de l’intelligence artificielle, mais il ne sera pas en place avant la fin de 2025. La Chine envisage également de mettre en place un cadre réglementaire pour superviser la sécurité des outils d’intelligence artificielle. À Washington, malgré de nombreuses discussions, il n’y a actuellement aucun cadre obligatoire sur la table.
Les Américains et les Européens craignent que si l’Occident ne se rassemble pas à temps, les normes chinoises prévaudront.
Source: Capital