La police a interdit aujourd’hui les rassemblements de protestation sur la place de la Concorde, la plus grande place de Paris, ainsi que sur les Champs-Élysées, après deux nuits consécutives de troubles dans la capitale française.
“En raison du risque grave d’atteinte à l’ordre et à la sécurité publique (…) tout rassemblement dans un lieu public de la place de la Concorde et des abords, ainsi que dans le secteur des Champs-Élysées, est interdit”, indique le communiqué. . “Les personnes qui tenteront de s’y rassembler seront systématiquement expulsées par les forces de l’ordre” et pourront faire l’objet d’un avertissement verbal, a ajouté la police.
Vendredi soir, comme la veille, des milliers de personnes se sont rassemblées place de la Concorde. Des affrontements avec la police s’en sont suivis, les personnes rassemblées lançant des bouteilles et des pétards et la police répondant avec des gaz lacrymogènes pour tenter de disperser la foule. La police a annoncé 61 arrestations.
Jeudi, 10 000 manifestants se sont rassemblés au même endroit, près du bâtiment de l’Assemblée nationale, et la police a fait état de 258 arrestations.
Le gouvernement français a décidé jeudi d’adopter, par un acte législatif, la réforme des retraites. A cet effet, il a fait appel à l’article 49.3 de la Constitution qui permet aux lois d’être approuvées sans vote à l’Assemblée nationale, à moins qu’une motion de destitution contre le gouvernement ne soit votée.
Aujourd’hui, la grève des travailleurs des raffineries de TotalEnergies, ainsi que des chemins de fer, se poursuit. Une manifestation est prévue place d’Italie, dans le sud de Paris, en fin d’après-midi.
Plus tôt, un groupe d’étudiants et de militants du collectif Révolution permanente a pris d’assaut le centre commercial du Forum des Halles en brandissant des pancartes et en scandant “Paris, lève-toi”.
La chaîne de télévision BFM a diffusé des images de manifestations à Compiègne, Nantes et Marseille.
“Il n’y a pas de place pour la violence. Nous devons respecter la démocratie parlementaire”, a déclaré le ministre de la Transition numérique et des Télécommunications, Jean-Noël Barot, à la radio Sud.
Les syndicats disent qu’ils vont poursuivre leurs actions et ont appelé à la grève générale jeudi prochain.
Source: Capital
